Bienvenue sur le site d’Anna Kupfer
Vous pourrez y trouver
biographie, CV, descriptions des spectacles,
images, enregistrements et films
qui sauront vous guider
dans la découverte de mon travail.
Merci à Arièle Bonzon pour les photographies
Le mot du jour d’Anna
dimanche 15 décembre 2022
Trois ans après mon dernier mot du jour je veux revenir avec
ce court texte de Ingeborg Bachmann :
Après ce déluge
j’aimerais voir la colombe
et rien que la colombe
encore une fois sauvée.
Je sombrerais sans doute dans cette mer !
si elle ne s’envolait
si elle n’apportait pas
à la dernière heure la feuille.
Le mot du jour d’Anna
dimanche 10 novembre 2019
De retour de Berlin, où j’ai passé quelques jours en compagnie
des berlinois qui se souviennent de la chute du mur
je tombe sur ce texte de José Agustín Goytisolo
dans une traduction de Fred Hidalgo :
En ces temps d’ignominie, à l’échelle planétaire, alors que
la cruauté s’étend partout, froide et robotisée, nous sommes nombreux encore, gens de bonne volonté qui écoutons des chansons ou lisons des poèmes, dont la patrie est le chant, la voix et la parole. C’est la seule patrie qu’« ils » ne pourront pas nous voler, même en nous collant le dos au mur… Que personne ne pense jamais : je n’en peux plus, j’arrête là. Au contraire, il faut « les » regarder droit dans les yeux et leur crier fort : tremblez, car nous sommes des millions et la planète ne vous appartient pas !
Le mot du jour d’Anna
mercredi 1 janvier 2016
En ce premier jour de l’an ; une lecture pour vous
Jeunesse. Erich Fried
Nous aimons la vie, le soleil, le vent,
les villes, qui s’étendent sans fin ;
les hommes, qui le soir fatigués à mourir
se languissent de la joie.
Nous aimons les jeunes, qui tard le soir
étudient, interrogent, réfléchissent,
et chacun qui sait qu’il s’agit aujourd’hui,
de conduire son propre destin.
Nous aimons aussi ceux qui ne comprennent pas,
qui servent, morne, irréfléchi
et qui le soir, au cinéma, ne voient que des images de rêve ;
à eux aussi nous apportons la lumière.
Nous aimons les hommes ! - Mais pas ceux
qui ne laissent pas vivre les autres librement.
Nous luttons, afin que leur règne se brise.
Parce que nous aimons, nous devons haïr.
Et si le combat pour la liberté ne nous laisse pas de temps
pour rire et pour nous réjouir,
nous préparons le chemin à la joie,
à la vie meilleure, la nouvelle vie.
Nous aimons la vie, le soleil, le vent,
les villes, qui s’étendent sans fin ;
les hommes, qui le soir fatigués à mourir
se languissent du soleil.
Le mot du jour d’Anna
mercredi 28 janvier 2015
tombent les anges morts.
Wolf Biermann
se croit superbe et beau sur son cheval de bois.
O braves gens ! Nous aussi nous sommes
pauvres en actes et riches en pensée !
Friedrich Hölderlin
jeudi 22 janvier 2015 seulement ceci :
☟
( Slow song from Szekszárd- May God be lucky. )
Le mot du jour d’Anna
27 septembre 2013
Agression de l’extrême droite contre la Maison des Passages
le vendredi 27 septembre à 19h45
Le vendredi 27 septembre la Maison des Passages, la MJC du Vieux Lyon et l’Espace Projet Inter associatif (EPI) de Vaulx-en-Velin, ont organisé une soirée de lecture poétique : « Des voix contre le fascisme ordinaire ». Des lectrices et lecteurs citoyens avaient mis en scène une vingtaine de textes pour dire le fascisme dans son œuvre de destruction. Cette création collective est une réponse de beauté aux idées de rejet de l’Autre qui se développent dans notre société.
A 19h 45, une vingtaine de personnes, dont quelques-unes casquées, ont essayé de pénétrer de force dans la salle de spectacle de la Maison des Passages cognant violemment contre les portes, proférant des menaces de mort, et ce afin d’interrompre la soirée. La salle mise en sécurité a fait l’objet d’une tentative de pénétration par ces militants de l‘extrême droite. A la demande de la Maison des Passages les forces de police sont intervenues et ont permis ainsi que la soirée puisse se dérouler.
L’extrême droite a attaqué un lieu de Culture sur la ville de Lyon. De nouveau dans le centre historique de Lyon, comme dans l’ensemble de l’agglomération lyonnaise le visage hideux, inadmissible, intolérable du rejet de l’Autre a montré sa vraie nature. Des injures raciales et autres ont été dites : « sale Youpin », « La France aux Français, ici on est chez nous, rentre chez toi »…
La Maison des Passages et les personnes injuriées entendent donner une suite judiciaire à ces actes intolérables.
La Maison des Passages, la MJC du Vieux Lyon et l’EPI reproduiront cette soirée et appellent chacun à y participer.
C’est l’intention de la Maison des Passages, de la MJC du Vieux Lyon et de l’EPI résolument engagés contre toutes « Les vieilles ombres qui sont de retour et nous fixent sans trembler », comme le rappelait en 2010 Patrick Chamoiseau dans son texte « Pour le droit à l’errance » .
Pour la Maison des Passages
Nadine Chopin.
Pour la MJC du Vieux Lyon
Aurèlie Borg.
Pour l’Espace projet interassociatif
Said Kebbouche
Cela se passe de commentaire !
Le mot du jour d’Anna
28 mars 2013
J’aurais voulu vous parler du printemps,
mais il est retenu aux frontières
et je ne peux décidément pas parler d’un absent
alors qu’il envisage sans doute une entrée spectaculaire
au plus tard en été !
Aujourd’hui ce sera donc le mot du jour de quelqu’un d’autre.
J’ai tenté d’expliquer l’histoire aux pierres
elles se sont tues
J’ai tenté de l’expliquer aux arbres
ils ont penché leurs feuillages
J’ai tenté de l’expliquer au jardin
il m’a souri doucement
L’histoire se compose
de quatre saisons a-t-il dit
le printemps, l’été
l’automne et l’hiver
Maintenant c’est l’hiver qui vient
Sandor Kanyadi
Le mot du jour d’Anna
24 février 2013
6h du matin -6° !
Il parait que nous en ressentons 10° en moins de 0° !
Mais alors nous sentons tous pareil ?
En tout cas le merle avait commencé il y a quelques jours à évoquer le printemps, Ça je l’ai entendu !
On m’a également proposé un concert sur la planète Mars
mais j’ai du refuser ne sachant comment me vêtir.
Le bec jaune s’en est allé et son silence m’envahit.
Le mot du jour d’Anna
janvier 2013
Le mot du jour d’Anna
novembre 2012
De retour de Berlin, où j’ai pu constater cette fois encore,
la présence du mur absent…
Bien sûr ici sa chute est prétexte à organiser mille événements pour se distraire.
Il en faut bien en ces temps d’incertitudes.
Je sens souvent ce mur absent d’une façon nostalgique.
Je n’ai jamais encore parcouru tout son tracé à travers la ville.
Quand je me rends à Berlin, j’ai à peine le temps de vérifier si tout ce que je connais est encore en place.
Telle une adolescente, Berlin change.
Devient un haut lieu de la consommation.
Fonce avec ses 892 km² vers le futur.
Ou est-ce vers le passé qu’elle fonce ?
Heureusement l’on y respire à son aise grâce à 435 680 arbres.