Spectacle musical d’Anna Kupfer
Mise en scène de Pierre Ascaride
Transit : Autorisation de traverser un pays,
s’il est bien établi qu’on ne veut pas y rester.
Musiques :
Giovanna Marini, Oswald d’Andréa,
Franz-Joseph Grümmer
Textes :
Luigi Pirandello, Guillaume Appollinaire,
Emile Nelligan, Jean Tardieu, Erich Fried,
Friedrich Hebbel, Rainer Maria Rilke
Scénographie : Arièle Bonzon
Lumières : Thierry Dubief
Costumes : Brigitte Faur-Perdigou
Anna Kupfer : chant
Mico Nissim : piano
Frédéric Viscomnte : violon
Richard Dubelski : percussions
Il faut imaginer un voyage à travers trois langues, trois cultures, trois pays, un assemblage de textes allemands, français, italiens, évoquant les multiples facettes du voyage, souvenirs, peurs, étrangeté, dualité face au départ, exil...
Une évidence s’imposait : interpréter ces textes dans leur langue d’origine pour en préserver la saveur et la musicalité.
Dans ce même souci, la création musicale est assurée par trois compositeurs, chacun pour son pays respectif. Elle puise aux origines dans la musique traditionnelle et populaire et propose une recherche qui ouvre des voies à une musique d’aujourd’hui.
Le Quotidien de Paris, 11 Novembre 1992
Transit : invitation au voyage
... Tout est neuf dans ce spectacle. L’idée de jouer du chant, les compositions envoûtantes, les poèmes qui ne vieillissent jamais et, bien sûr la voix étonnante d’Anna Kupfer.
Jérôme Yager
Le progrès de Saône, 29 novembre 1992
Les ailes de " transit "
..De sa voix radieuse qui catapulte tout, elle berce la romance allemande, plonge dans la passion italienne, chante à la française ses lettres d’amour au parfum du pays rencontré.
Blottie dans ses pensées, elle emporte toujours en voyage un petit caillou de son Berlin natal, son coin secret, les autres, elle les sème sur ses routes, comme le petit Poucet, jamais sûre, cependant de repasser par là.
La mise en scène de Pierre Ascaride respecte toute la fragilité de ses impressions vécues. Dans un décor onirique de blanc drapé Anna Kupfer rêve tout haut, les photos d’Arièle Bonzon en hublots sur le monde. Et voilà la femme écran devenue mer, champs de blé, monuments par de très jolis artifices
scénographiques.
...Seuls les poètes peut-être se retrouvent au-dessus des frontières terrestres. C’est là en tout cas qu’elle les a rencontrés.
Martine Gayot